
À l’aube d’une nouvelle ère technologique, les véhicules connectés incarnent une révolution profonde pour le secteur des transports. Alliant innovations numériques, intelligence artificielle, et infrastructures de communication avancées, ces véhicules redéfinissent la manière dont la mobilité est pensée et pratiquée.
Les avancées majeures des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) dans les véhicules connectés
Les systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) forment la première étape concrète vers la conduite autonome. En 2025, la majorité des véhicules commercialisés, notamment ceux des marques françaises comme Renault ou Peugeot, incorporent déjà des technologies de niveau 2 ou 2+, offrant une assistance fiable au conducteur. Certains modèles haut de gamme, issus de PSA, intègrent des fonctionnalités proches du niveau 3, permettant une conduite partiellement autonome dans des circonstances limitées.
Ces systèmes reposent principalement sur des capteurs sophistiqués, des caméras à haute résolution et des radars, qui détectent obstacles, usagers vulnérables et erreurs potentielles du conducteur. Par exemple, un véhicule équipé pourra alerter en cas d’angle mort, freiner automatiquement à l’approche d’un piéton ou encore maintenir la trajectoire dans un embouteillage urbain. Valeo et Faurecia, en tant qu’équipementiers, développent continuellement ces technologies pour améliorer la précision des capteurs et réduire les faux positifs qui pourraient perturber le conducteur.
L’intégration progressive de ces ADAS contribue à renforcer la sécurité routière, un enjeu primordial face à la croissance du trafic dans les métropoles. Par ailleurs, cette évolution graduelle est également une réponse aux préoccupations des autorités européennes, encore prudentes face à la conduite autonome complète. Cette prudence impose aux constructeurs un rythme d’innovation maîtrisé, favorisant l’optimisation des systèmes d’assistance plutôt qu’un passage abrupt à des véhicules totalement autonomes. Citroën, par exemple, privilégie cette stratégie en proposant à ses clients des modèles confortables et sécurisés, intégrant une palette d’aides à la conduite adaptées aux contextes urbains.
De plus, les retours d’expérience des conducteurs permettent d’adapter constamment les algorithmes embarqués. Les logiciels évoluent grâce à des mises à jour régulières, assurant une amélioration continue des performances. Cette tendance est soutenue par le développement des véhicules définis par logiciel (SDV), qui modifient la relation traditionnelle avec les véhicules en offrant une flexibilité d’usage sans précédent. Cette première étape vers la mobilité intelligente est une fondation solide sur laquelle s’appuie toute la transformation des transports actuels.
L’explosion des véhicules définis par logiciel (SDV) et leur impact sur l’industrie automobile
Les véhicules définis par logiciel (SDV) représentent une rupture profonde dans le fonctionnement des voitures modernes. Contrairement aux véhicules traditionnels dont les fonctionnalités restent figées après la sortie d’usine, les SDV utilisent le logiciel comme cœur de leur performance, permettant des mises à jour à distance et l’ajout de nouvelles fonctionnalités tout au long de leur cycle de vie. Cette évolution est particulièrement marquée chez les véhicules électriques. Citroën, Renault et PSA ont mis les bouchées doubles dans ce domaine, intégrant des architectures SDV pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de connectivité et d’innovation.
Le succès de ces véhicules repose en grande partie sur l’acceptation d’un nouveau modèle économique. Les constructeurs et équipementiers comme Valeo et Faurecia proposent désormais des abonnements logiciels, offrant des mises à jour régulières qui améliorent la sécurité et les performances en continu. Ce modèle « service » redéfinit la valeur apportée par les voitures, qui deviennent de véritables plateformes mobiles évolutives.
Ce virage vers le logiciel suscite des défis industriels importants. Les équipementiers traditionnels, historiquement centrés sur la mécanique, doivent accélérer leur transformation numérique afin de rester compétitifs face à de nouveaux acteurs technologiques. Altran, leader dans la R&D automobile, accompagne ces mutations en fournissant des solutions intégrées qui facilitent l’intégration des logiciels complexes au sein des systèmes embarqués. Cette transition confirme aussi l’importance des partenariats entre constructeurs historiques et startups spécialisées dans l’intelligence logicielle.
Les enjeux de cybersécurité sont aussi au cœur de cette révolution. Avec une dépendance accrue aux mises à jour à distance et à des connectivités multiples, garantir la sûreté des SDV devient une priorité. Navya, qui excelle dans la conduite autonome urbaine, innove dans l’intégration des protocoles sécurisés pour éviter tout risque de piratage, un problème vital pour l’acceptation massive des véhicules connectés. De même, Michelin investit dans le développement de pneumatiques intelligents compatibles avec les systèmes SDV, améliorant ainsi la performance globale et la sécurité des véhicules.
L’influence grandissante des réseaux sans fil 5G et 6G sur les véhicules intelligents
La connectivité sans fil joue un rôle désormais central dans la veille technologique des véhicules intelligents. Malgré un déploiement progressif, la 5G a profondément changé la manière dont les voitures communiquent entre elles et avec leur environnement. Transdev, acteur majeur du transport public connecté, capitalise sur cette technologie pour optimiser les parcours et la gestion en temps réel des flottes urbaines, gagnant en efficacité et en fluidité.
Alors que la 6G est attendue pour la seconde moitié de la décennie, les premières expérimentations ont déjà commencé, notamment avec l’intégration des unités de contrôle télématiques plus performantes. Renault et PSA, en partenariat avec Valeo, travaillent sur des prototypes exploitant ces nouvelles normes pour offrir une connectivité toujours plus rapide et fiable. Cela ouvre la voie à la gestion instantanée des données issues des capteurs, ainsi qu’à la diffusion immédiate des mises à jour logicielles critiques, augmentant la sûreté des trajets.
Ces réseaux permettent aussi d’envisager la mobilité en tant que service (MaaS) comme une réalité tangible. Dans des villes comme Vienne ou Singapour, où les infrastructures sont déjà adaptées, des systèmes intelligents coordonnent bus, taxis, navettes autonomes (comme celles développées par Navya), et autres formes de transports. Citroën et Peugeot collaborent avec Transdev pour intégrer ces services dans des plateformes uniques, offrant aux usagers un accès fluide à des solutions multimodales et sur demande.
Cependant, cette révolution réseau engage autant de questions techniques que réglementaires. La standardisation des protocoles de communication, la gestion des interférences, et la protection des données personnelles constituent autant de défis à relever. PSA a mis en place des cellules de contrôle pour superviser la sécurité des échanges, tandis que Faurecia développe des composants embarqués garantissant la continuité du service même en cas de perte de signal.
Au-delà de la simple transmission de données, la 5G et la future 6G sont les catalyseurs d’une mobilité intelligente, où la collaboration entre véhicules et infrastructures est à la fois fluide et sécurisée. Cette connectivité intelligente pose ainsi les bases d’une nouvelle génération de transports, capables de répondre rapidement aux besoins changeants des citadins et des territoires.